Le grand Pourquoi

Le grand Pourquoi Réflexions sur la souffrance et sur le sens de notre vie E r d m u t e T a n n h ä u s e r L ü b b e c k e 2 0 2 1

1 Contenu: Une vieille institutrice écrit et dessine pour ses semblables. En ces temps difficiles, elle voudrait apporter sa pierre à l'édifice de la confiance, de la croyance, du courage et de foi. Prenant la question de savoir «Pourquoi Dieu permet-il tout cela?» comme point de départ, elle explique délicatement ses connaissances spirituelles au lecteur. En même temps, elle confesse ce qui lui donne sa stabilité intérieure: Tout referme un sens profond. Dieu ne s'est pas détourné de l'humanité. Mais nous, les hommes, devons marquer un temps d'arrêt et chercher à reconnaître les grandes relations: D'où venons-nous en tant qu'âme, et où allons-nous? Cela demande du temps et des efforts. Mais nous pouvons acquérir peu à peu une compréhension et une attitude intérieure qui nous permettent de vivre avec plus de sérénité et plus de confiance, même face aux petites et grandes catastrophes qui surviennent dans notre vie personnelle. Et avec le temps, nous acquerrons une confiance qui nous permettra d'envisager aussi notre propre fin avec sérénité. Car c'est alors que commence une nouvelle étape de la vie. L’auteur: Née en 1940 en Silésie. Enfance et jeunesse marquées par la fuite, l’expulsion et la pauvreté de la vie d’une réfugiée. Penchant pour le protestantisme et pour une piété intensive. Passionnée de musique et d'instruments de musique. Institutrice avec la pédagogie musicale comme matière principale. Mariée, deux filles. 1978 décès soudain du mari et début de la recherche spirituelle. De 1982 à 2007, participation à un cercle médiumnique avec des conséquences décisives qui ont changé sa vie. Depuis 2004, travail bénévole dans différents établissements de soins, se concentrant sur la pédagogie musicale, le soutien spirituel et les soins individuels. Écrit depuis 2017 pour ses semblables, avec le besoin urgent de contribuer à ce qu'il y ait plus de foi, plus de réconfort et plus de confiance.

2 Dédicace Ce livre est dédié à ceux de mes semblables qui sont nés handicapés ou malades. Aux parents qui ont perdu un enfant ou dont l'enfant s'est donné la mort. Aux personnes qui rendent visite à leurs proches dans une clinique, une maison médicalisée ou un hospice et qui rentrent chez elles désespérées et sans espoir. A tous ceux de mes semblables à qui l'on a annoncé: Plus que six mois à vivre. A tous ceux qui ont commis des fautes graves et qui sont tourmentés par leurs remords. A tous mes semblables qui se sentent accablés et découragés par leur situation actuelle. Et à tous ceux qui ont peur, peur de mourir ou de tomber malade, peur de la mort et du malheur dans leur famille. Et avant tout à tous ceux qui disent qu'ils ne peuvent croire en rien.

3 table des matières Bienvenue!..................................................................................................................... 6 Le grand Pourquoi ....................................................................................................... 8 Des questions qui demandent des réponses .........................................................12 Le visible et l’invisible ...............................................................................................14 Un garçon du Pays de Galles ...................................................................................16 Dons particuliers........................................................................................................20 Nouvelles de l’autre monde .....................................................................................23 Ce qui me semble vrai ...............................................................................................27 Quand une personne part.........................................................................................32 De ce monde dans l’autre .........................................................................................35 Quand il paraît qu’un homme meurt seul..............................................................37 On les appelle des expériences de mort imminente ............................................41 Découvrir un peu plus l’au-delà ..............................................................................45 Une lettre de l’au-delà ...............................................................................................53 Un entretien particulier .............................................................................................58 L’idée de la réincarnation .........................................................................................61 La petite Birmane.......................................................................................................64 Quand une personne ne peut croire en rien .........................................................67 D’ou nous venons ......................................................................................................71 L’apostasie originelle .................................................................................................74 La parabole du fils prodigue ....................................................................................76 Quelle est l'étendue de la toute-puissance de Dieu? ............................................80 Accompagné et protégé ............................................................................................85 Notre plan de vie .......................................................................................................88 La loi des semailles et des récoltes ..........................................................................93 Apprendre la tolérance..............................................................................................96 Marquer un temps d’arrêt .......................................................................................101 Et Jésus? ....................................................................................................................105 «Amorces de la vérité» ............................................................................................110

4 Comment traiter nous-mêmes...............................................................................113 La signification des paroles positives ...................................................................119 Deux questions sérieuses........................................................................................124 Livres et vidéos utiles ..............................................................................................130 Postface: ....................................................................................................................143

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6 Bienvenue! A ce moment, tu entres dans l'appartement privé d'une vieille institutrice, et elle se réjouit de t'accueillir. Ici, tu vas peu à peu apprendre ce qui lui travaille l’esprit et ce qu'elle pense sans en parler. Ici, tu liras ce dont elle ne parle pas. Elle n'en parle pas parce que ses réflexions sont trop différentes de ce qui se dit et se croit tout autour d'elle dans les églises et les communautés religieuses. Et elle ne veut désobliger personne, car ce qu'elle a à dire ne peut pas être écarté en quelques mots. Après tout ce qu'elle a vécu, elle ne pouvait plus se contenter de tout ce à quoi on croyait généralement. Et ici, elle «fait son coming out», présentant un résumé de tout ce qu'elle a cherché, remis en question et recherché au cours de plusieurs décennies. Elle sait que quelques lecteurs ne pourraient pas seulement trouver tout cela ridicule, mais qu'ils pourraient aussi protester, et que la vieille institutrice pourrait peut-être finir par avoir des ennuis. Mais elle pense qu'elle est capable de le supporter et qu'il est plus important que, pour une fois au moins, elle ne mâche pas ses mots, mais qu'elle écrive franchement ce qui la touche et pourquoi elle est comme elle est. Elle pense que cela pourrait donner des réponses à des questions urgentes à quelques-uns d'entre les lecteurs, les aidant à vivre, en ces temps difficiles, avec un peu plus de confiance. * Nous vivons à une époque marquée par de plus en plus de peurs et d'incertitudes. Nous réfléchissons de plus en plus. Que deviendra notre planète, la Terre, et que deviendrons-nous, ses habitants? Et voici ma contribution spirituelle à notre situation. Si vous lisez maintenant ce que j'ai à dire, je vous prie de ne pas vous sentir offensés par quoi que ce soit. Et surtout, ne vous sentez pas persuadés de croire quoi que ce soit, mais retenez-en ce qui vous est utile pour le moment! Laissez de côté tout le reste! Abordez-le le plus sereinement possible et attendez-vous à ce que vous ne puissiez pas tout assimiler du premier coup. Certaines choses sont assez inattendues - vous verrez bien.

7 J'ai un peu dessiné, très modestement au crayon, pour illustrer certains thèmes en toute simplicité. Quelques-uns des dessins sont de caractère simplement décoratif et récréatif. Car ce que j'écris ici est en partie inhabituel, pas si facile à lire et - comme je l'ai dit - inattendu. Lübbecke, fin de l’été 2021 Erdmute Tannhäuser

8 Le grand Pourquoi Une fois de plus, nous étions assises à table, dans la cuisine de mon amie. Une fois de plus, elle avait pleuré dans mon giron, concernant sa détresse, sa maladie, son âge, ses craintes, son insécurité. «Il doit y avoir une raison pour laquelle cela m'arrive», s'est-elle lamentée. «Mais qu'est-ce que j'ai fait de mal?» Elle se donne vraiment du mal pour faire tout ce qu'il faut dans le sens de sa compréhension de la foi. Néanmoins, elle a parlé de culpabilité et de punition. Comme souvent, j'ai essayé de la convaincre d'arrêter de se torturer l'esprit avec des idées de culpabilité et de punition et de s'auto-accuser en permanence. Et j'ai essayé de lui expliquer à nouveau ma propre vision du sens de notre existence et de notre souffrance. Elle a posé ses questions à ce sujet, étant probablement d'accord avec ce que j'énonçais. Quand j'ai terminé, elle a demandé: «Tout ce que tu viens de dire, tu ne peux pas le mettre par écrit?» «Ce serait beaucoup de travail», ai-je répondu. «Et de toute façon, tu ne le liras pas». Je sais en effet que ma bonne vieille amie, à cause de la maladie, manque souvent de la concentration nécessaire pour lire des contextes plus longs. «Si tu le mets par écrit pour moi, je le lirai certainement», m'a-t-elle promis. Eh bien, c'est ainsi que je lui ai promis d'écrire. «Mais dans ce cas, je vais remonter un peu plus loin», ai-je dit. «Alors il faut que je puisse prendre mon temps, ça ne se fait pas si vite.» Elle était d'accord et voulait bien patienter. Et maintenant, j'ai une promesse à tenir. Je veux écrire de manière que mon amie puisse bien comprendre. Je pense aussi à d'autres personnes à qui mes écrits pourraient peut-être être utiles un jour. Car en ce qui concerne les maladies, la souffrance et la mort, le désarroi est grand. Depuis la nuit des temps, et surtout en ce moment. C'est le grand Pourquoi. * Comment se fait-il que moi, une vieille femme, je sois souvent «la consolatrice», dans la maison de retraite voisine et aussi ailleurs? C'est le résultat de ce que j'ai

9 vécu. C'est parce qu'il y a eu des moments dans ma vie où j'aurais moi-même eu grand besoin de réconfort. Et il n'y avait pas de réconfort pour moi. Laisse-moi raconter les choses l'une après l'autre. A l'époque, j'avais 38 ans et nous étions en 1978. Je me souviens encore très bien du sentiment d'être jeune. Nous étions si énergiques et optimistes et insouciants. Nous étions en bonne santé, nos enfants et nous. Nous avions construit une maison et aménagé un grand jardin. C'était tout simplement merveilleux, et tout semblait aller de soi: la famille, le travail, les biens, le succès, les amis ... Oui, et puis, comme un cheveu sur la soupe, je me retrouvai devant un cercueil. Et dans ce cercueil gisait, pâle et silencieux, mon bien-aimé. Et aucune puissance du monde ne pouvait le réveiller et le faire respirer. Il était tout simplement mort, définitivement mort. Le choc! Je ne compris plus le monde... * Une place était désormais irrévocablement vide! Mais la vie devait continuer. Et elle continuait. Mais il y avait une blessure profonde en moi et un désarroi. Pourquoi tout cela était-il ainsi? Pourquoi une jeune vie pouvait-elle se terminer si brutalement? Que cela arrive à d'autres, je l'avais bien sûr déjà remarqué, mais seulement de loin. Mais ça?! Maintenant, je me trouvais moi-même dans la souffrance et la désolation. Et pendant que je «fonctionnais» dans ma vie quotidienne, je commençais à me poser de grandes questions et à rechercher. Cela me travaillait avec insistance, encore et encore, pendant de nombreuses années. C'était la question du sens de notre vie, c’était en même temps «le grand Pourquoi». A quoi bon, pensai-je: naître et finir par mourir? Et entre les deux, il y a ce que nous appelons «la vie». Mais de quelle sorte de vie s'agit-il? Une assez petite partie de l'humanité a la vie plus ou moins agréable, mais la grande majorité des gens vivent dans la misère et la pauvreté, aux prises avec des maladie et l'exploitation. A cela, d'autres questions s'ajoutèrent plus tard: Pourquoi un enfant naît-il déjà malade et handicapé? Pourquoi un de nos semblables doit-il avoir un visage aussi laid?! Pourquoi cette mère doit-elle mourir tout en ayant des petits enfants?

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11 Et aujourd'hui: pourquoi des nuées de sauterelles dévorent-ils toutes les récoltes des Africains? Pourquoi y a-t-il encore un tremblement de terre qui laisse les pauvres gens sans abri!? Et le plus souvent, cela arrive à ceux qui sont déjà pauvres. Et pourquoi ces maladies horribles? Et maintenant, en plus, ce virus. Personne ne sait comment les choses vont évoluer. Et puis ces guerres cruelles! Les inondations! Et les forêts et les villages qui brûlent! Un monde plein de misère, à perte de vue! Mais il est écrit quelque part qu'il existe un Dieu qui est amour. Qui peut croire cela?! S'Il était vraiment tout-puissant et qu'Il était amour, Il ne le permettrait pas, hein?! Comment pourrait-il voir tout cela sans intervenir? *

12 Des questions qui demandent des réponses Telles étaient mes questions. A l'époque, mon Église ne pouvait pas me donner de réponses ni de véritable réconfort. Mais cela me rongeait et ne me laissait aucun répit. Autrefois, j'étais vraiment pieuse, je m'étais même engagée pour l'Église avec enthousiasme . J'avais de bonnes connaissances de la Bible et je connaissais des chapitres entiers par cœur. Mais maintenant, je me retrouvai les mains vides. De toute façon, c'était ce que je ressentais. Tu peux me croire, les réponses à mes questions, surtout à mes «pourquois», n'étaient pas faciles à trouver. Oh, qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire! Il n'y avait pas encore d'Internet, où l'on peut aujourd'hui trouver des livres et d'autres informations en peu de temps. J'ai passé des décennies à chercher, mais ce n'était pas en vain. J'ai vécu plus de choses merveilleuses que je ne peux en raconter. Et j'ai continué encore et encore, y consacrant beaucoup de temps, d'efforts et, oui, d'argent. Mais maintenant que je suis vieille, cela porte ses fruits. Je me sens épanouie et réconfortée, calme et comme libérée par ce que j'ai trouvé. Et je veux en faire profiter tous ceux qui le souhaitent. C'est mon savoir spirituel personnel, donc un savoir sur l'autre monde, que j'ai découvert petit à petit. Mais - je vous en prie! - que personne ne se sente offensé si j'aborde et si je parle ici de choses qui sont inconnues et inattendues. Gardez votre calme! Chacun est libre de penser et de croire - ou de ne pas croire - ce qui lui paraît convenable. Ce qui est bon et utile pour moi n'est pas forcément bon et utile pour toi. Alors: s'il te plaît, considère mon texte comme mon offre. Mon offre pour une meilleure compréhension. Tu peux simplement en ajouter à ta conception de la foi de maintenant ce qui te convient pour le moment. En savoir plus sur la vie, la mort et la survie après la mort signifie avoir moins peur. De toute façon, c'est mon expérience. Je vis en effet dans un grand calme et une grande sérénité pour lesquels on m'envie quelquefois. Je tiens à te le dire encore une fois: de tout ce que j'ai écrit, assimile seulement ce qui est utile pour toi en ce moment et laisse de côté le reste! Peut-être que tu le comprendras dans cinq ou dix ans. C'est tout à fait consciemment que je m'adresse aussi à ceux d'entre vous qui disent d'eux-mêmes: «Mais j'ai du mal à croire, à quoi que ce soit, et je ne sais pas si je le veux vraiment». Je suis presque sûre qu'en lisant, vous trouverez

13 quelque chose que vous pouvez suivre et comprendre. Mais soyez patients avec moi, s'il vous plaît, car même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas exprimer ce que j'ai à dire en quelques mots succincts. Pour répondre à la grande question du pourquoi, il faut prendre beaucoup de temps. Quand vous lirez mes lignes, je vous propose de faire des petites pauses de temps en temps, de réfléchir et de prendre votre temps pour digérer ce qui vous n'est pas familier. Et ce serait le mieux de le lire plusieurs fois! Je l'ai déjà dit: moi aussi, j'avais beaucoup de chemin à faire avant d'être arrivée à une compréhension plus profonde. Et n’hésitez pas à me donner un coup de fil!

14 Le visible et l’invisible Commençons par porter notre attention sur «le visible et l'invisible», car c'est le fondement de tout ce que je vais exposer par la suite. La plupart d'entre nous se doutent en effet que l'invisible existe. Qu'il existe un au-delà en plus de l'icibas. Qu'en plus du corps, il y a aussi une âme. Quand je parle d'âme, maintenant et par la suite, je ne parle pas de ce que l'on appelle la «psyché». Mais je parle de quelque chose qui survit à la «mort», qui ne peut pas mourir, qui est invisible en chacun d'entre nous et que l'on peut appeler la vie elle-même. Je voudrais illustrer cela avec une petite observation: On m'envoya dans une maison de retraite juste à côté, auprès d'un homme de 93 ans. Sa femme venait de mourir, c'est pourquoi on m'avait demandé, en tant que bénévole, de lui tenir compagnie un moment. Il était presque aveugle. Nous eûmes plusieurs conversations au cours des mois suivants. Je pouvais l'encourager à chanter, lui, le vieux choriste, et cela lui faisait du bien. Plus tard, il apprit même à jouer de l'harmonica assez bien. Il en était vraiment heureux et, à juste titre, un peu fier. Une fois, lors d'une visite ultérieure, il fut assis sur son lit, jouant de l'harmonica. Je l'accompagnai à la guitare, ce qu'il apprécia. Tout à coup, il s'arrêta et dit en souriant: «J'aimerais savoir ce que ma femme, si elle peut me voir de là-haut, pense en me voyant jouer de l'harmonica?» Je dressai l'oreille. Que vint-il de dire? Il croyait que sa femme décédée pouvait le voir? Qui lui avait raconté cela?! Cela devait être tout simplement son imagination. On pourrait appeler cela une «croyance populaire». Et cette croyance populaire qu'il exprima voulait alors dire: «En dehors de notre Terre, il y a encore un autre monde, «là-haut», et il est invisible. C'est là-haut que l'on va quand on est mort. Et les défunts peuvent voir ce que leurs proches font ici-bas. Chacun d'entre nous ira dans cet autre monde un jour.» C'est une croyance populaire, n'ayant en fait que très peu à voir avec le christianisme. Cette croyance populaire peut simplement être dans la conscience des gens, plutôt de façon inconsciente.

15 Il y a aussi des gens qui s'imaginent que les défunts peuvent protéger leurs proches sur Terre. Mon grand-père semblait le croire, car il s'exprimait dans ce sens dans une lettre conservée à ce jour qu'il avait écrite juste après la guerre. Il était d'avis que ma grand-mère décédée avait accompagné et protégé ma mère et nous, ses quatre jeunes enfants, dans la confusion et la misère de la fuite et de l'expulsion. Cela aussi, c'était une croyance populaire. Donc, il y avait et il y a - indépendamment des religions - cette croyance populaire selon laquelle il y a cet au-delà, cet autre monde, que nous ne pouvons normalement ni entendre, ni voir, ni sentir. Comment puis-je t'expliquer encore plus clairement ce que je voudrais dire? Je vais te parler de ce garçon du Pays de Galles. Sur la carte, le Pays de Galles est une péninsule située sur le côté gauche de l'Angleterre. Il est connu pour ses paysages magnifiques, ses chorales merveilleuses et ses nombreux moutons élevés en liberté.

16 Un garçon du Pays de Galles Il naquit en 1959 dans une petite ville du Pays de Galles montagneux. Son exemple me permet de te faire bien comprendre comment le monde visible et le monde invisible se touchent. Ce garçon n'était pas une exception, car il y a toujours eu et il y a encore des gens qui ont «la seconde vue». Cela signifie qu'ils voient et entendent plus que toi et moi. Ils peuvent voir l'invisible. J'ai choisi ce Paul Meek (on prononce «mique») parce qu'il m'était possible de le connaître relativement bien. J'ai lu ses quatre livres et j'ai pu visionner toute une série de vidéos sur lui sur Internet. Il me semble modeste et sincère. Si tu le croisais aujourd'hui dans la rue, maintenant qu'il a la soixantaine, tu ne remarquerais rien de particulier. Il est petit et un peu «potelé», comme il dirait, et il a le visage vif et rond. Il a l'air tout à fait banal. Mais c'est quelqu'un qui a vraiment «la seconde vue». Dans son premier livre «Le ciel est tout près de nous» (titre original: "Heaven is just one step away"), il raconte entre autres son enfance et son adolescence. Pour lui, c'était tout naturel de voir dès son plus jeune âge les belles (et parfois moins belles) couleurs autour d'une personne, l'«aura». Tu ne sais peut-être pas ce qu'est, une aura? L'âme de l'homme rayonne quelque chose. On pourrait le qualifier de fines énergies. C'est l'aura. Nous ne la voyons pas, mais quelqu'un comme Paul Meek pouvait la voir dès son plus jeune âge. Lorsque son père fut malade pendant longtemps, Paul vit que soudainement, son aura eut perdu toute couleur, et voilà comment le garçon put voir que son père allait très mal. Depuis son enfance, Paul aimait l'atmosphère dans l'église. Il percevait le chant, le jeu d'orgue et l'ambiance solennelle comme des couleurs suaves. Il voyait aussi des êtres ressemblant à des anges. Il avait la naïveté de penser que cela était tout à fait normal et que tout le monde pouvait le voir comme lui. Ce n'est que plus tard qu'il se rendit peu à peu compte qu'il était lui-même «différent». Il était clairvoyant. A part cela, Paul Meek écrit que son enfance et sa jeunesse étaient loin d'être roses. Il était l'aîné de six enfants. Son père était mineur comme presque tous les hommes de l'époque au Pays de Galles. Ils vivaient dans leur propre maison, mais on n'avait jamais assez d'argent. Lorsque son père tomba malade et se

17 retrouva au chômage à cause d'une pneumoconiose, la situation devint encore plus précaire. La mère faisait de son mieux, mais la vie était parfois très difficile. Le petit Paul, l'aîné, devait donner un coup de main considérable. Et, hypersensible comme il était, il ressentait les pensées et les soucis de ses parents, ce qui était un lourd fardeau pour lui. Il était souvent si déprimé qu'il ne savait plus quoi faire. Il lui arrivait alors parfois de se rendre compte qu'il n'était pas seul et abandonné. Quelquefois, il voyait une femme vêtue de blanc près de lui qui lui semblait familière, qui le rassurait, l'encourageait et le consolait. Il paraît que c'était son arrière-grand-mère décédée. Il la voyait et l'entendait parler. Il n'était donc pas seulement clairvoyant, mais aussi «clairaudient». Cher lecteur, savaistu que cela existe? Ces expériences, dont il ne parlait pas, remontaient son moral pour pouvoir vivre cette vie qu'il trouvait si dure. Il avait un désir ardent: il ne voulait qu'une chose: la musique. Il vivait avec et par la musique et les chansons qu'il pouvait apprendre. Il était comme ça. Il chantait bien, et le petit chanteur fut bientôt découvert et invité à chanter en solo en raison de sa belle voix d'enfant. Cela le remplissait d'enthousiasme et de joie. Il pouvait également chanter dans la chorale, et c'est là qu'il s'épanouissait. Mais ce n'était pas tout: Paul voulait tellement apprendre à jouer du piano. C'était son désir le plus secret et le plus ardent. Mais il savait en même temps qu'il ne pouvait pas exiger cela de ses parents pauvres. Comment auraient-ils pu acheter un piano et comment auraient-ils pu payer les cours?! Il savait que ce n'était pas possible. Encore et encore, il pleurait en secret. Mais encore et encore, il recevait de la visite en secret, que personne d'autre que lui ne pouvait voir. On le réconfortait et on lui assurait qu'il obtiendrait sûrement son piano un jour. Il devait attendre tranquillement. Un hiver - Paul n'écrit pas quel âge il avait alors - il tomba malade avec d'horribles maux de tête. Le médecin pensa qu'il s'agissait d'une grippe et refusa de revenir une deuxième fois. Des jours passèrent jusqu'à ce qu'un autre médecin soit venu, diagnostiquant une méningite et laissant entendre qu'il était

18 probablement déjà trop tard. Le garçon fut transporté comme urgence à un hôpital très éloigné, et lorsqu'il y arriva enfin, il était entre la vie et la mort. Peu de temps après son arrivée, il fit une expérience bizarre: il vit comment il se sépara de son corps, il se retrouva planant sous le plafond, voyant d'en haut ses parents en pleurs ainsi que les médecins et les infirmières. Ensuite, il traversa un tunnel et arriva dans un monde lumineux et radieux, où des visages aimables et affectueux l'accueillèrent de tous côtés. Pendant un court instant, il fut très, très heureux et se crut au paradis. Mais alors, on lui dit qu'il ne pouvait pas rester là-bas et qu'il devait retourner dans son corps. «Il y a encore des tâches qui t'attendent». A l'époque, il ne savait pas encore qu'il s'agissait d'une «expérience de mort imminente». Il savait seulement qu'il avait été «au ciel». Plus tard, j'en écrirai un peu plus. À l'hôpital, on l'isolait dans une petite pièce pendant de très nombreuses semaines (nous dirions aujourd'hui qu'il a été mis en quarantaine stricte) et il dormait beaucoup. Tout le monde là-bas était très gentil avec lui, mais malgré tous les bons soins que l'on lui prodiguait, il ne guérissait pas. Il ne cessait de penser que cela eut été une erreur de retourner dans son corps. Au «ciel», tout avait été bien plus beau. Que devait-il faire sur Terre? Toujours des problèmes, de la détresse et de la douleur. Mais dans sa solitude, il vivait aussi des choses très réjouissantes: Rêvait-il ou était-ce sa clairvoyance? Dans sa chambre, il y avait souvent des enfants de tous les pays du monde qui jouaient et dansaient. Cela l'amusait. Et puis, presque tous les jours, un Indien impressionnant avec une parure de plumes magnifique venait le voir et tenait ses mains au-dessus du corps du petit garçon. Le guérissait-il? Personne d'autre ne pouvait le voir. Mais Paul n'avait pas vraiment envie de vivre. Jusqu'au jour où, lors d'une visite, ses parents lui dirent: «Ta grand-mère a réussi à acheter un piano d'occasion à bon prix. Il est déjà chez nous à la maison!» Cela requinqua le garçon, et il put retourner à la maison après peu de temps.

19 C’est une parente décédée qu’il voit ici de manière clairvoyante, qui le console et l’encourage.

20 Dons particuliers La vie continua, le temps étant bien occupé: aller à l'école, chanter à la chorale, aller à l'église, aider sa mère et maintenant aussi pratiquer le piano. Des cours de chant s'ajoutèrent, pour lesquels il gagnait lui-même de l'argent en faisant du baby-sitting. Le fait qu'il était clairvoyant se répandit. A l'époque, beaucoup de gens au Pays de Galles croyaient à un tel don, à la «seconde vue». C'est ainsi que des adultes venaient parfois le voir pour lui demander sérieusement s'il avait un «message» pour eux. Et il décrivait tout simplement les images, les mots ou les sentiments qu'il «recevait» dans son esprit. Cher lecteur, tu remarqueras peut-être que c'était déjà plus que de la «clairvoyance». Le garçon n'était pas seulement clairvoyant, mais aussi «médiumnique», car il pouvait ainsi recevoir et transmettre des messages de l'audelà. Il était un «canal» entre l'au-delà et l'ici-bas. Et il l'acceptait. Il n'y réfléchissait pas trop parce qu'il eut déjà remarqué qu'il était «différent». Il se réjouissait de pouvoir ainsi rendre service aux gens. Lorsqu'il avait 14 ans, il fit la connaissance d'une autre Église, l'«Église spiritualiste» ("Spiritualist Church"). A juger sur les apparences, ce n'était pas plus qu'un hangar. Mais ici, il rencontra des personnes qui étaient comme lui: clairvoyantes, clairaudientes, clairsentientes et médiumniques. Il s'y sentit tout de suite à l'aise, en bonne compagnie, et surtout compris. L'Église spiritualiste ("Spiritualist Church") est une Église établie et reconnue en Angleterre, mais dont les membres doivent la financer et l'entretenir euxmêmes. Le jeune Paul se sentit de plus en plus attiré par cette Église. C'est là où l'on reconnut immédiatement son grand don médiumnique, et on l'encouragea avec soin et amour. Je vais vous raconter brièvement la suite. Paul obtint une bourse et put, comme il l’avait désiré ardemment, faire des études de chant et de piano à Londres. En même temps, il suivait une véritable formation de «médium» selon la tradition anglaise. Il devenait de plus en plus un «canal» entre l'ici-bas et l'au-delà et pouvait ainsi aider les gens. C’étaient des années très mouvementées et instructives. En Angleterre, plus qu'en Allemagne, il semble y avoir des personnes qui se sentent attirées par le «surnaturel». Il semble qu'il y ait, là-bas, plus de gens qui sont ouverts à ce dont la plupart des gens chez nous ne s'aperçoivent qu'avec

21 un grand scepticisme: à savoir qu'un contact entre ce monde et l'au-delà est possible et peut être utile. Plus tard, Paul fit un métier de son don particulier. Mais dans un premier temps, il profita de sa voix de chanteur pour gagner de l'argent pour subsister. Il chantait entre autres pendant des années dans la chorale de l'opéra au festival de Bayreuth, et bientôt, il s'installa à Munich (à partir de 1992), où l'on l'appréciait grandement à cause de ses capacités médiumniques. C'était et c'est toujours son don particulier d'établir des «contacts avec l'au-delà». Il faisait des «sittings», c'est-à-dire des séances, selon le modèle anglais, avec des proches endeuillés de personnes décédées. Ce faisant, il pouvait par exemple dire: «Derrière toi, je vois un homme qui pose sa main sur ton épaule et qui te regarde avec amour. Il me vient à l'esprit qu'il pourrait s'agir de ton mari. Je vois qu'il est mort d'un cancer du poumon en novembre. Son anniversaire était en mai. Il était un passionné de pêche. Il voudrait te dire quelque chose...» Ces quelques mots suffirent à la veuve pour comprendre que c'était bien l'âme de son mari que Paul voyait là. Elle comprit que son mari était toujours vivant, et cela seul la consola et la rassura. Il paraît qu'en Angleterre, on a mieux compris que l'on pourrait épargner beaucoup de souffrance et de désespoir aux gens en leur permettant de reconnaître et de constater que le défunt continue à vivre, justement en tant qu'âme dans un corps d'outre-tombe dans cet autre monde. On y est également d'avis qu'il peut être extrêmement utile de pouvoir demander et recevoir le pardon d'une personne même après être séparés par la mort, c'est-à-dire lorsqu'on a de cette façon encore la possibilité de dire ce qui n'a pas été dit, afin de pouvoir faire la paix. Paul Meek passait à la télévision germanophone pendant des années. Si tu as Internet, tu peux taper «paul meek youtube» dans ton moteur de recherche. Tu pourras alors faire la connaissance de cet homme sympathique du Pays de Galles dans des vidéos où il démontre sa clairvoyance et sa médiumnité au sein d'un groupe, tel que l'on le fait et le démontre en Angleterre depuis longtemps. *

22 Je pense que c’est le souhait sincère de Paul Meek de soulager les gens de leur peur de mourir et de la mort. Et il y contribue en tout cas. De nombreuses personnes l'ont vu à la télé, et l'écho était impressionnant. Ses livres étaient également des best-sellers (voir le dernier chapitre «Livres et vidéos utiles»). Moi, je n'ai pas l'intention d'entrer en contact avec des personnes décédées, même si j'avais connaissance d'un médium doué et sérieux à proximité de chez moi. A mon avis, ce n'est pas nécessaire. Il me suffit d'entrer en contact avec ma mère ou mon mari dans mon esprit pour les saluer, les remercier ou leur envoyer une bénédiction. Mais je peux accepter ce que fait cet homme du Pays de Galles. Car il y a parfois aussi des cas particulièrement tragiques. Je connais une femme qui a entièrement perdu pied après le suicide de son jeune fils et qui ne pouvait plus du tout trouver la paix pendant longtemps. Souvent, elle avait passé la moitié de la nuit au cimetière. Ce qu'elle m'a raconté était bouleversant. Mais un jour, elle a eu l'occasion de faire l'expérience de ce que je viens de raconter dans le contexte de Paul Meek. Elle a pu voir, à plusieurs reprises, que son fils continuait à vivre et qu'il pouvait mener une vie «d'outre-tombe» utile. Elle m'a dit que cela l'avait aidée de manière décisive à retrouver une vie normale. Je pense que dans un tel cas, ce que Paul Meek et d'autres personnes avec le don de la médiumnité peuvent faire et proposer à cet égard peut être une bénédiction. Faire l'expérience d'une telle chose nous aide aussi à nous libérer de notre habitude de penser de façon purement matérielle. Dans d'autres pays, comme par exemple l'Angleterre, il semble qu'il y ait beaucoup plus de personnes que chez nous qui soient ouvertes au surnaturel. Comme l'écrit Paul Meek, il semble que, là-bas, on ait aussi un peu moins de problèmes à faire face à la mort. Es-tu déconcerté par ce que tu viens de lire ici? C'est ce dont j’ai parlé au début, les choses «inconnues et inattendues». Arrête de lire pour un moment! Fais une pause, car d'autres choses inconnues et inattendues t'attendront par la suite. Tu peux aussi me donner un coup de fil si tu veux! *

23 Nouvelles de l’autre monde Ce que Paul Meek a probablement moins pratiqué, c'est le «channeling». Qu'estce que le channeling? Un médium, c'est-à-dire une personne douée de médiumnité, fait taire ses propres pensées, tombe même parfois dans ce que l'on appelle le «sommeil médiumnique» (un don particulier), et se met ainsi à disposition comme «canal» pour des messages qui parviennent aux hommes depuis l'autre monde. Ce sont souvent de longs discours qui se font de cette manière, par exemple sur Jésus, sur le monde spirituel de l'au-delà, sur le sens de notre vie et sur des passages de la Bible que nous ne comprenons pas. Paul Meek dit que toutes les religions prennent leur origine dans la médiumnité. Les prophètes, les voyants, les sages et les soi-disant «personnes saintes» étaient toujours ceux qui recevaient les messages des êtres célestes et qui les répétaient à leurs contemporains. Et ce pas seulement à l'époque biblique. Je pouvais moi-même assister à de telles transmissions médiumniques pendant des années au sein d'un groupe. C’étaient des expériences très impressionnantes qui m'ont donné la certitude que le monde invisible existe bel et bien, que nous ne sommes jamais seuls et que l'on nous observe et nous accompagne avec amour. Mais j'ai aussi remarqué petit à petit quels étaient les points dans ma compréhension de la foi que je n'avais pas bien compris jusque-là. Je ne devrais pas mentionner cela dans un groupe chrétien, car cela serait étiqueté comme «spiritisme» et considéré tout simplement comme impie et même dangereux. Cela s'explique peut-être par le fait que les contacts avec l'audelà ont fait l'objet de beaucoup de bêtises. Les Églises chrétiennes d'Allemagne et d'ailleurs refusent catégoriquement, pour autant que je sache, les contacts avec l'au-delà jusqu'au jour d'aujourd'hui. Et pourtant, leur livre le plus important, la Bible, en fourmille! Connais-tu un peu la Bible? Chaque fois que l'on peut y lire «Et le Seigneur dit à ...», ce sont nécessairement des messages de «l'au-delà», non? «Et l'ange dit à Zacharie...» - cela ne pouvait pas venir de ce monde! Si cela t'intéresse, lis donc le chapitre 14 de la première épître aux Corinthiens du Nouveau Testament. Chaque fois que Paul utilisait le mot «discours prophétique», il parlait de ce que nous appelons aujourd'hui des «transmissions médiumniques». Et il exhortait avec insistance la paroisse de Corinthe:

24 «Cherchez donc le don de transmettre les messages reçus de Dieu.» Autrement dit: cherchez à trouver de bons médiums. (Par «parler en des langues inconnues», dont il a écrit à plusieurs reprises, il entendait parler en transe par un esprit dans une langue étrangère que les personnes présentes ne comprenaient pas. A l'époque, ce genre de choses était considéré comme particulièrement probant. Mais Paul réprimande les paroissiens parce qu'ils y mettaient tant d'ardeur bien que cela ne les fit pas avancer spirituellement). Mais il est également important de mentionner une phrase tirée de 1 Jean 4: «Mes chers amis, ne croyez pas tous ceux qui prétendent avoir l'Esprit, mais mettez-les à l'épreuve pour vérifier si l'esprit qu'ils ont vient de Dieu. En effet, de nombreux faux prophètes se sont répandus dans le monde.» Il est indispensable de le savoir: Tout ce qui vient «de l'autre côté du voile» n'est pas automatiquement vrai et bon. Car il existe aussi des êtres spirituels obscurs. Cher lecteur, je m'attends à ce que tu n'aies jamais entendu parler d'une telle chose. Mais ce sujet des «messages de l'au-delà» est important pour nous si nous voulons répondre à la grande question du pourquoi. Il faudrait tout simplement que nous en sachions plus à ce sujet. A notre époque - je me réfère à la période de temps d'il y plus de cent cinquante ans jusqu'à aujourd'hui - les choses ont bien évolué à cet égard. On connaît maintenant beaucoup de cercles dans lesquels des messages spirituels plein de sagesse sont parvenus aux gens et leur parviennent encore aujourd'hui. Comme je l'ai dit, j'y ai moi-même assisté pendant des années. Et pour autant que je puisse le constater, cela était fréquent et il l'est encore, en plus de l'Amérique, en Angleterre et au Brésil, mais aussi en Allemagne, en Suisse, au Japon et probablement aussi dans de nombreux autres pays du monde, dont je ne connais pas de rapports jusqu'à présent. De nos jours, de tels messages de l'au-delà sont généralement enregistrés sur bande magnétique et souvent transcrits par la suite. Il est impressionnant de voir à quel point notre savoir sur l'au-delà et sur la vie après la mort s'est élargi. Un homme qui cherche et qui a des questions trouve aujourd'hui des possibilités insoupçonnées d'accéder à davantage de connaissances, y compris sur Internet. Je suis en train de lire pour la deuxième fois un gros livre du psychologue suisse Beat Imhof, «Sur la Terre comme au Ciel» (titre original: "Wie auf Erden so im

25 Himmel"). L'envergure du savoir, des citations et des preuves que cet homme a accumulées sur le sujet de la «vie après la mort» est presque incroyable! C'est aussi grâce à de tels livres que le savoir sur l'au-delà devient de plus en plus courant de nos jours. Pour autant que je puisse en juger, la théologie chrétienne ne fait toujours et encore que cimenter ses anciennes affirmations: repos jusqu'au jour du Jugement Dernier, résurrection des morts, Jugement Dernier, damnation éternelle, ciel et enfer, purgatoire, etc. «Que Dieu lui donne le repos éternel!», «Nous espérons la résurrection le jour du Jugement Dernier», dit-on lors d'un enterrement. Qu'est-ce que c'est que ce repos, gésir dans la tombe en se décomposant petit à petit? Et puis, «ressusciter» après des temps infinis? Je ne pouvais jamais vraiment y croire. Aujourd'hui, je suis sûre que l'on continue à vivre immédiatement après la mort. Et beaucoup de gens y croient aujourd'hui. J'en parlerai davantage plus tard. Quand mon mari est parti si soudainement, je ne savais rien de la vie après la mort. Je n'en avais qu'une vague idée. Dans ma souffrance et ma quête de réconfort, le moment venu, j'ai pris note, et ce avec avidité, des nouvelles connaissances parvenues à nous par voie de transmissions médiumniques, je les ai examinées et réfléchies. Une grande partie de ces informations était convaincante et compréhensible pour moi. Cela m'a réconfortée et vivifiée comme je ne le connaissais pas auparavant. Et il n'y avait rien qui m'effrayait, au contraire. C'est ainsi que ma pensée et ma vision du monde ont peu à peu changé. Je ne pourrais plus jamais penser comme avant. Mais quel est donc le résultat de ma quête? Je suis tout à fait consciente que certains de mes lecteurs ne le comprendront pas du premier coup. J'ose tout de même raconter ce que j'ai trouvé, et je vais ouvrir une page après l'autre, essayant de vous l'exposer à petits pas. *

26 Vous êtes plus que de la chair et du sang, vous deux. Vous êtes plus que votre peau, vos os et vos organes. Vous êtes la vie éternelle! Le saviez-vous, au juste?! Vous êtes esprit et âme! Vous êtes immortels! Votre essentiel, c'est l'éternité!

27 Ce qui me semble vrai En écrivant ce chapitre, je pense tout particulièrement à tous ceux de mes semblables qui disent avoir du mal à croire en quelque chose. Je les comprends parfaitement, et c'est pourquoi je ne veux pas être trop insistante en décrivant ce que je peux moi-même considérer comme vrai. Alors après tout ce que j'ai jamais entendu et lu comme messages de l'au-delà, je ne peux que conclure que cette puissance supérieure existe vraiment. On nous le confirme encore et encore depuis l'au-delà. Il y a des gens qui sentent cela depuis leur enfance. Les chrétiens appellent cette puissance supérieure «Dieu» ou «Seigneur» ou «Père». Dieu est invisible et inimaginable pour nous. Mais ce que nous pouvons voir de Dieu, ce sont ses œuvres gigantesques: d'un côté, l'univers immense, et de l'autre, toutes les merveilles microscopiques. Et en plus, les innombrables autres œuvres que je ne peux pas énumérer. Voilà, c'est l’un des aspects. On peut y réfléchir. Ce qui est presque aussi difficile à imaginer pour beaucoup d'entre nous: partout autour de nous, il y a de la «vie» invisible! Cela aussi me semble vrai. Il existe des êtres spirituels qui n'ont pas besoin d'un corps matériel. Ils sont partout, invisibles, et ils peuvent aussi être très proches de nous. Voilà ce qui est déjà plus difficile à comprendre. Nous, les hommes, nous nous orientons entièrement selon ce que nous pouvons voir. Imaginer qu'il y a quelqu'un à côté de nous que nous ne pouvons pas voir, c'est pour le moins quelque chose ce à quoi il faut s'habituer, d'autant plus que nous ne sommes pas clairvoyants comme Paul Meek. Mais je suis parvenue à la conclusion qu'il existe effectivement quelque chose comme les anges et les anges gardiens ou les êtres célestes. Pour moi, ce ne sont pas des contes de fées. Sauf qu'ils n'ont pas d'ailes. Les ailes sur les photos ne sont que des symboles affectueux de leur mobilité. Car ils peuvent très aisément se rendre partout où ils ont des tâches à accomplir. Paul Meek le confirme également.

28 Aujourd'hui, je pense aussi qu'il est vrai qu'ils peuvent passer à travers des portes fermées et des murs, car en tant qu'êtres spirituels, rien ne leur fait obstacle. Nous pouvons supposer qu'il en existe des «armées», un nombre infini, et que l'une de leurs tâches consiste à accompagner nous, les humains, ici sur Terre, ainsi que les animaux et la nature. Pour ma part, depuis de nombreuses années, je compte fermement sur le fait que je ne suis jamais seule et qu'il y a toujours quelqu'un à mes côtés. Il existe en outre une infinité d'autres «êtres spirituels», clairs ou obscurs, bons ou moins bons, et même malveillants. Nous pouvons aussi imaginer les âmes des défunts comme des êtres spirituels, des personnes spirituelles. Elles peuvent se trouver à nos côtés, invisibles. De nombreuses personnes «tout à fait normales» ont déjà fait cette expérience, bien sûr aussi dans le passé. On a souvent écrit à ce sujet. Pourquoi avons-nous tant de mal à accepter ce qui est invisible? Nous y avons affaire tout le temps! «Comment ça, nous y avons affaire?», demandes-tu peutêtre. Cher lecteur, rien qu'en allumant la radio, nous y avons affaire! Les ondes radio sont partout. Personne ne les a jamais vues, mais elles ont un effet considérable. Sans ces ondes radio invisibles, on ne pourrait pas écouter la radio. Il en va de même pour la réception d'informations par les appareils de télécommunication mobiles modernes, par exemple les «smartphones». Un autre exemple: personne ne sait vraiment ce qu'est l'électricité. Ou peux-tu expliquer l'électricité? L'électricité est aussi invisible, mais elle fonctionne. Nous en constatons les effets dès que nous branchons la fiche dans la prise de courant. Partout, des énergies invisibles sont à l'œuvre. Les ondes radio, les ondes de téléphonie mobile, les micro-ondes, les rayons X, la radioactivité - tout cela est invisible. Alors: pourquoi mon saint patron ne pourrait-il pas lui aussi se tenir ou flotter à mes côtés, veillant sur moi? Il n'a pas besoin d'un corps de matière physique comme moi et peut néanmoins être très fort. Je peux facilement croire que c'est vrai. As-tu déjà entendu parler de la photographie Kirlian? C'est une invention du siècle passé. Elle permet de photographier des parties de l'aura humaine, donc de la rendre visible, et bien d'autres choses encore. Car tout ce qui vit rayonne

29 quelque chose, même les pierres ou les gouttes homéopathiques rayonnent quelque chose. J'ai moi-même vu comment de telles photos ont été prises. On peut donc aujourd'hui rendre visible beaucoup de choses qui sont normalement invisibles. A part cela: nous, les hommes, nous sommes tout simplement plus que de la chair et du sang! Nous sommes plus que de la peau, des os et des organes! C'est une affirmation que tu peux certainement comprendre, cher lecteur. Car tu le sens bien, comme tu es plein de pensées, de sensations, de sentiments, de connaissances, d'images intérieures et de souvenirs. - Et nous rayonnons tous quelque chose d'invisible. Après tout ce que j'ai écrit jusqu'ici, tu peux t'imaginer que la survie après la mort est une idée normale pour moi. Ce que Paul Meek a vécu ne m'étonne donc pas du tout. Pour moi, il va de soi que l'homme continue à vivre après sa mort en tant qu'âme, en tant qu'être spirituel, exactement comme un homme, justement sans ce corps de matière physique. Ce que beaucoup de gens ressentent et pressentent instinctivement, et que l'on pourrait qualifier de croyance populaire, je le prends pour vrai : pour nous, en tant qu'âme, la mort n'existe pas. La vie continue, encore et encore. Je me suis aussi rendu compte petit à petit: Mon âme avec la vie proprement dite, que l'on appelle aussi «l'étincelle d'esprit» ou «l'étincelle divine», c'est ce qui est mon «essentiel». Seul mon corps peut être mort. Il se décompose bien sûr après sa mort. Comprendre cela et l'intégrer dans sa vision du monde est un grand pas en avant dans notre vie humaine. Je pense que toute personne qui a vraiment assimilé cette simple vérité ne vivra plus comme avant, elle sera plus savante. * Un autre sujet: je trouve que nous pouvons bien utiliser le mot «ciel», car d'après tous les rapports que j'ai lus, ces mondes magnifiques, lumineux et bien ordonnés existent vraiment «là-haut». C'est ce qu'ils disent et écrivent tous. Au début, nous avons du mal à nous l'imaginer, mais avec le temps, c'est devenu une évidence pour moi. Eh oui, et qu'en est-il alors du soi-disant enfer? Depuis notre enfance, nous avons entendu ce mot de temps en temps, ne serait-ce que dans le guignol.

30 Toute seule dans l'orage?! Tu te trompes! Tu ne vois seulement pas que quelqu'un l'accompagne, invisiblement...

31 Comme je l'ai appris petit à petit, il existe en effet dans les mondes de l'au-delà, sur les niveaux les plus bas, des zones très sombres, froides, marécageuses et dégoûtantes. On ne souhaite à personne d'y atterrir. C'est là, parmi des serpents et des monstres, que séjournent les âmes qui ont vraiment été abominablement malveillantes pendant leur vie terrestre et qui préfèrent rester incorrigiblement cruelles et impies. Elles y restent jusqu'à ce qu'elles changent leur état d'esprit et qu'elles soient prêtes à se faire aider. Mais en aucun cas il n'y a de «damnation éternelle» et de «supplices infernaux éternels», comme l'enseignent encore, et à tort, les Églises chrétiennes. Je trouve irresponsable et vraiment grave que les Églises qui se disent chrétiennes continuent à faire peur aux gens avec cela! Par contre, c'est tout simple: On aide toute personne ayant une once de bonne volonté à accéder à plus de lumière. Ce que j'ai écrit jusqu'ici est bien sûr encore loin de répondre à la question du pourquoi. Je t'ai demandé d'être patient. Je dois d'abord exposer quelques autres éléments fondamentaux avant d'aborder cette question. Le chapitre suivant fait également partie de ces chapitres «fondamentaux». *

32 Quand une personne part Tout d'abord, il est important que tu puisses comprendre encore mieux le rapport entre le corps et l'âme. Cela n'a pas forcément à voir avec la «foi». Prends-le simplement comme une loi de la nature et un fait biologique: un corps ne peut pas fonctionner et être vivant sans cette force inhérente, l'«âme». Pour être correct, je devrais peut-être écrire «âme esprit». Mais je vais simplifier les choses: je vais appeler ce qui habite en chaque homme et ce qui le maintient en vie «l'âme». Nous pouvons facilement voir ce que cela signifie qu'une âme vit en nous lorsqu'une personne est en train de mourir. Il y a quelques instants, elle respirait encore, mais tout à coup: plus de respiration! Le visage devient peu à peu gris. Il y a une ambiance étrange dans la chambre. La "vie" a quitté le corps. Que se passe-t-il au moment de la mort? L'âme à laquelle le corps devait sa vitalité pendant des années ou des décennies quitte la dépouille mortelle, le corps. «Il a rendu l'âme», disait-on autrefois. Aujourd'hui, on dit souvent, et c'est aussi tout à fait juste, «il est parti». Au fond de notre cœur, nous le savons, nous pouvons le percevoir et le sentir: quelque chose de décisif s'est produit: le corps est désormais «vide». A cause d'une maladie, de la vieillesse ou d'un accident, l'âme ne pouvait plus rester dans ce corps. Souvent, le temps alloué à cette personne était simplement écoulé. * J'ai commencé à comprendre cela en 1982 (quatre ans après la mort de mon mari) en lisant le petit livre de l'infirmière anglaise Joy Snell, «Le service des anges». Il y a plus de 100 ans, cette femme, qui était clairvoyante et médiumnique, faisant l'observation suivante pendant qu'elle veillait au chevet de ses patients: Lorsqu'un homme était moribond, elle voyait presque toujours deux silhouettes se tenir près du mourant. On aurait dit qu'elles attendaient. Joy Snell pensait que c'étaient des anges, mais parfois aussi des parents ou des amis décédés. Puis, à un moment, la respiration s'est arrêtée et le cœur a cessé de battre pour de bon. Les êtres inconnus semblaient avoir attendu ce moment. Ils aidaient l'âme à se libérer et embrassaient ensuite ce «corps» de l'âme partante pour

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