Et Jésus? 

Si tu as reçu une éducation chrétienne, tu te demandes peut-être quel est le rôle de Jésus dans le contexte de cette connaissance spirituelle. Il en joue un, en fait?

Mais oui!

Je vais te dire ce que j'en pense maintenant. Attention, car cela aussi est un peu différent de ce que l'on croit généralement. Je ne vais qu'aborder ce qui me semble important dans le contexte de nos questions, très simplement et dans les grandes lignes: C'est un savoir qui vient «de l'au-delà».

Il y a longtemps - alors que Jésus était encore au ciel - il a vu notre misère, notre impiété et nos ténèbres, notre manque d'amour et notre dépravation, et il a été horrifié de voir ce que nous étions devenus, nous, ses frères et sœurs autrefois si beaux et si aimants. Et il a pensé - en termes humains - : «Ils ont besoin d'aide! Ils ne trouveront pas le chemin du retour seuls. Ils s'éloignent de plus en plus. Ils se perdent de plus en plus dans les ténèbres.» 

Et après avoir longuement réfléchi, il savait ce qu'il voulait faire. Il voulait s'incarner sur Terre pour être proche de nous, ses frères et ses sœurs qui avaient quitté le ciel, et pour nous aider. Il voulait devenir un homme comme nous et nous apporter l'amour et la vérité en tant qu'un des nôtres. Il voulait nous aider à nous rendre compte de notre situation, à renouer le lien avec Dieu et à retrouver l'amour. C'était un grand défi, car personne ne savait à l'avance comment il irait chez nous, les hommes. 

Si nous, en tant qu'âme, n'avions pas quitté notre patrie bien longtemps avant cela, Jésus n'aurait eu aucune raison de s'exposer à ce danger imprévisible ici sur Terre! 

Je l'aime et je le vénère de tout mon cœur pour avoir couru ce risque pour nous et pour avoir souffert tant ici sur Terre. Et je suis également prête à prendre ses paroles vraiment au sérieux et à les respecter. L'essentiel de son message, c'est l'amour - l'amour pour Dieu et pour les hommes. Et cela inclut également l'amour pour tout qui est vivant.

Comme tu le sais, à l'époque, il y a 2000 ans, la plupart des gens l'ont rejeté et l'ont mal traité, très mal! (Étions-nous nous-mêmes parmi ces gens à l'époque?! Théoriquement c'est possible si nous tenons compte de l'idée de la réincarnation). Mais malgré toutes les difficultés, Jésus a tout de même réussi à semer son message d'amour ici sur Terre. Il a été le premier à parler de Dieu en l'appelant notre Père. Ce sentiment que beaucoup de gens ont, «Lui, Il est mon père et moi, je suis Son enfant», nous le devons à Jésus. Nous savons aussi que Dieu est amour, c'est lui qui nous l'a appris. Avant, nous, les hommes, ne connaissions que la peur de Dieu, et l'idée de punition et de vengeance était sur notre dos.

Possèdes-tu peut-être une Bible ou un Nouveau Testament? Je sais que la plupart d'entre nous trouvent la Bible poussiéreuse et n'aiment pas sa touche archaïque. Mais si tu veux, lis tout de même pour une fois les trois chapitres de l'Évangile de Matthieu (Matthieu chapitres 5 à 7) que l'on appelle le Sermon sur la Montagne de Jésus. Même si l'on doit supposer que cela ne résume pas exactement ce que Jésus a dit à l'époque - il s'agit en effet de notes datant d’il y a presque 2000 ans - tu ressens peut-être tout de même ces visions d'amour inconditionnel, de foi et de confiance en Dieu que ces paroles expriment et qui n'avaient jamais été prononcées de cette manière auparavant sur notre planète Terre. Et combien c'était dur pour le Fils de venir ici sur Terre et chez les hommes en s'exposant aux moqueries, au mépris et aux mauvais traitements !

Mais Jésus n'a pas pris nos «péchés» sur son compte, nos fautes, comme l'enseignent certaines communautés chrétiennes. J'ai vraiment entendu dire à plusieurs reprises que sa crucifixion avait effacé nos péchés, qu'il nous en avait libérés par son sang. Comment aurait-il pu le faire? 

Autrefois, en tant qu'âme, nous nous sommes opposés à Dieu et à son ordre et nous avons quitté notre patrie. Jésus ne pouvait pas détricoter cela. Il ne pouvait pas simplement nous retransformer en les enfants innocents que nous avions été jadis. Il ne pouvait pas changer notre attitude intérieure par magie.

À quoi cela nous servirait-il si l'on supprimait nos fautes, si l'on les effaçait tout simplement sans que nous les reconnaissions, sans que nous nous en repentions et surtout sans que nous nous corrigions? L'effort de nous corriger, c'est ce dont Jésus ne pouvait pas nous soulager.

C'est à nous-mêmes de travailler sur nous et de nous corriger, de nous changer pour devenir bons. 

Eh bien, nous sommes «dehors», et même le fait que Jésus soit venu sur Terre ne pouvait rien y changer. Mais depuis qu'il a séjourné et souffert! ici sur Terre à cause de nous, le charme est rompu: Lucifer ne peut plus nous retenir (par la force!) dans la zone sur laquelle il règne! Les portes de notre patrie sont ouvertes à tous ceux qui veulent y rentrer! Voilà ce que, selon mes conclusions, nous pouvons à juste titre appeler la rédemption

Toute âme qui, comme le fils prodigue, souhaite «Je veux rentrer», peut désormais le faire. Il n'y a plus d'obstacles sur la voie. Nous devons cela à Jésus. Le mauvais goût dont l'humanité fait souvent preuve de nos jours à Noël et à Pâques ne change rien au fait que la naissance de l'enfant Jésus, il y a plus de 2000 ans, a été un jalon pour toutes les âmes qui aspirent à rentrer dans leur patrie.

Je le rajoute encore une fois: c'est ce que j'ai reconnu avec le temps, moi, et il en va de même pour beaucoup d'autres gens. Cela ne doit pas pour autant devenir ton attitude! Chacun est libre de parvenir à ses propres conclusions. Ce que j'écris s'écarte fortement des enseignements chrétiens habituels, j'en suis bien sûr consciente.

*

Mais continuons: en tant qu'âme, nous sommes libres aux mêmes conditions que le fils prodigue: avec beaucoup d'efforts et petit à petit, nous pouvons redevenir, évoluer vers ce que nous étions autrefois: purs, innocents, pleins d'amour et parfaits.

Si nous sommes de bonne volonté, je le répète, on nous aidera dans tous les cas et on nous soutiendra de manière invisible. C'est la grande bénédiction que nous avons. C'est l'aide des bons esprits de Dieu, du «monde des esprits de Dieu» qui nous entoure. Selon la doctrine de l'Eglise, on parle du «Saint-Esprit».

Je sais que tu n'as jamais entendu parler de Jésus de cette manière. Tu n'es pas obligé d'accepter tout de suite ce que j'écris ici. Mais ne le rejette pas non plus d'un revers de la main. Tu es libre d'y réfléchir et de le vérifier. Et dans quelques années, tu pourras peut-être comprendre un peu mieux mes paroles, car «Paris ne s'est pas fait en un jour», comme disait toujours ma bonne mère.

Maintenant, tu me demanderas peut-être: et qu'en est-il de ceux qui n'en savent rien, qui n'ont jamais entendu parler de Jésus?  

Ne t'en fais pas. Nous savons maintenant que nous reviendrons toujours sur Terre. Et si nous nous efforçons de le faire, nous comprendrons toujours plus et nous élargirons de plus en plus notre connaissance. On ne laisse personne pour compte qui est prêt à progresser. Chacun obtient le savoir spirituel dont il a besoin à un moment donné. 

Et dans une incarnation future, l'un ou l'autre bouddhiste, musulman ou hindouiste entendra peut-être un jour le message de Jésus et découvrira que Dieu est notre père et que nous sommes Ses enfants. Qui sait?

Et que deviendront ceux qui ne sont pas de bonne volonté ? Cela nous rappelle maintes choses que nous voyons au journal télévisé, qui nous font pousser un soupir involontaire: «Ma foi, combien certaines personnes se rendent coupables de fautes!»

Pour ces personnes en tant qu'âmes, le chemin est alors nettement plus long. Ils auront probablement besoin de plus d'incarnations pour compenser cela, et cela ne se fera pas sans expériences douloureuses supplémentaires. L'idée n'est pas réjouissante, mais selon la loi des semailles et ses récoltes, ils devront probablement beaucoup souffrir et beaucoup apprendre pour parvenir enfin à une attitude intérieure plus affectueuse et plus philanthropique. Et ils deviendront certainement un jour tout à fait modestes.




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