Comment traiter nous-mêmes 


Cher lecteur, je pense que nous avons maintenant abordé les sujets spirituels essentiels et ainsi répondu à la question du pourquoi. Pourtant, il me semble peu probable que tu aies pu tout comprendre du premier coup et, encore moins, tout accepter et considérer comme vrai. Je n'attends pas cela de ta part, surtout si tu ne t'es guère penché sur ces questions auparavant. Comme je l'ai déjà dit: comprendre et reconnaître, cela prend du temps. Cela ne peut se faire que petit à petit. Prends donc de mes pensées ce qui est bon pour toi pour le moment. 

J'ai encore quelque chose sur le cœur qui me préoccupe toujours et que j'aimerais te dire. Cela ne fait pas directement partie de la question du pourquoi, mais c'est tellement important: comment nous traitons-nous nous-mêmes?

Je connais des personnes qui ne s'aiment pas vraiment, qui ont du mal à se respecter et à s'aimer elles-mêmes. Ce n'est pas bon! Cela nous empêche d'avancer sur le chemin que nous sommes censés et que nous voulons suivre. Et je voudrais encore dire quelque chose à ce sujet.

Dans notre Occident chrétien, nous apprenions surtout, pendant des siècles: ne te prends pas trop au sérieux! Partage ce que tu as et sers ton prochain. Même: donne tout ce que tu as, cesse de penser à toi-même et à tes besoins, comme Mère Teresa. Ton propre bien-être n'est pas si important - le prochain passe avant tout. Et si tu ne peux pas devenir comme Mère Teresa, que tu aies du moins mauvaise conscience!

Trouves-tu cela juste? Moi pas! Je trouve cela complètement exagéré.

Bien sûr, nous sommes censés nous développer pour devenir compatissants et serviables, vraiment aimants et miséricordieux, et surtout tolérants. Voilà le plus important que nous devons apprendre, et c'est la tâche de toute notre vie. Cela fait partie de notre condition humaine. Mais le fait d'insister trop sur l'exigence que «seul l'autre est important - sers-le» (pendant des siècles et des siècles) a conduit maintes personnes à avoir beaucoup trop peu d'estime et de respect pour elles-mêmes.

Ce genre de «remarques» te semble-t-il familier:

  • «Oh, que je suis bête! Je l’ai totalement oublié!»
  • «Mon foutu genou me fait encore mal. Je ne peux pas venir avec vous aujourd'hui.»
  • «Allez-y sans moi. De toute façon, je ne l'apprendrai pas! Je suis trop bête.»
  • «Il finira par me rendre cinglé!»

Franchement, on ne devrait pas parler de soi-même comme ça, c'est nuisible.

As-tu déjà entendu quelqu'un dire:

  • «Je m’aime tel(le) que je suis!»
  • «D’abord il faut que je m’occupe de moi-même.»
  • Ou bien: «D’abord c’est à moi!»
  • Ou bien: «Je suis content(e). J’y ai vraiment bien réussi!»?

Personne n'ose le dire parce que l'on le dirait vaniteux, prétentieux et égoïste. 

Certes, je ne le dis pas non plus, mais je sais au fond de mon cœur que je dois d'abord m'occuper de moi-même. Si je ne le fais pas, qui le fera alors? Je m'aime bien et je m'apprécie! Car cela fait longtemps que je suis avec moi et que je me connais bien.

Penser ainsi contribue grandement à ma prospérité intérieure et extérieure. Et tout ce que je fais, je ne le fais pas seulement mal, je fais aussi beaucoup de choses vraiment bien et correctement! Et alors je me loue moi-même et je me donne du courage.

Donc, je prends consciemment bien soin de mon bien-être. De mon corps, bien sûr, car je n'en ai qu'un. Je le nourris avec soin, je le soigne, je l'habille et je le fais prendre l'air. Est-ce de l'égoïsme? Non, c'est ma tâche et, après tout, un simple instinct de conservation. Cela devrait être normal.

Il devrait également être normal que j'accorde à mon corps et à mon âme suffisamment de sommeil et de repos. Car il serait contraire à l'ordre naturel de rester debout toute la nuit. Après tout, je ne peux pas exiger de mon corps qu'il fonctionne sans problèmes jour après jour tandis que moi, avec mon libre arbitre et ma déraison, j'entrave constamment ses fonctions naturelles.

Te souviens-tu de Heiner Geißler, homme politique, ancien jésuite et auteur de livres? Il y a de nombreuses années, je l'ai en effet entendu dire à la télévision qu'il disait tous les soirs merci à ses organes pour leur bon travail. Car avec l'âge, il avait compris que rien n'allait de soi.


Tu connais maintenant à peu près ma vision et ma compréhension du monde. Et avec cette compréhension, je ne pourrais plus jamais avoir de véritables complexes d'infériorité. Oui, je fais des erreurs, je deviens de plus en plus vieille, disgracieuse et j'ai la tremblote - mais en tant qu'âme, je peux rayonner et être forte et belle. En tant qu'âme, je suis précieuse! Et c'est l'âme qui compte! Je suis précieuse avec ce qui est en moi! Et je suis même immortelle!

Et il en va de même pour toi! Tu t'en es conscient, en fait?

Voilà pourquoi on t'accompagne attentivement, on veille sur toi et on te protège. Il en va de même pour tous nos semblables.

Encore une fois: en tant qu'âme, nous sommes tous créés égaux: immaculés, beaux et avec la capacité d'atteindre la perfection. Nous avons quitté notre patrie et nous avons depuis vécu de nombreuses vies terrestres, nous avons évolué et fait des expériences, accomplissant du bon et du mauvais.  

Pour l'instant, nous nous trouvons dans cette vie terrestre, dans cette incarnation que nous avons essentiellement choisie nous-mêmes. Si tu fais partie de ces personnes qui ne parviennent pas à se respecter et à s'aimer elles-mêmes, je tiens absolument à t'encourager. Tu portes en toi la perfection - elle est juste enfouie. Et sais-tu que tu es unique? - Tu dis peut-être: «Qu'est-ce que j'ai d’unique»? 

Je te le dis: tu es unique au monde. Et tu le sais. Il n'y a personne qui soit exactement comme toi. Il n'y a pas non plus de personne qui ait vécu les mêmes choses que toi en tant qu'âme. Les nombreuses incarnations, les nombreuses expériences que tu as faites! De plus, on a déjà investi beaucoup d'efforts et d'amour en toi! Tu dis peut-être: «Comment cela? Personne ou presque personne ne m'a jamais aimé, sauf ma mère.» 

En plus, je te le dis: Ton esprit protecteur et d'autres assistants spirituels se sont fidèlement occupés de toi en tant qu'homme et d'âme, dans cette vie et dans les précédentes. Ils t'ont fait croiser des personnes qui n'étaient pas faciles à supporter, mais qui t'ont fait grandir. Et d'autres personnes qui t'ont aidé à progresser. Si nous considérons que nous avons déjà vécu tant de fois sur Terre, nous pouvons facilement nous imaginer de combien de dangers nous avons probablement déjà été sauvés et comment nous avons été guidés de façon imperceptible pour que nous puissions toujours évoluer.

Ne te concentre pas comme un forcené sur ton apparence que tu ne trouves peut-être pas (ou plus) très belle! Ce n'est que ta dépouille et ton véhicule! L'essentiel, c'est ton être intérieur, et j'en prends grand soin. Souris-toi, complimente-toi et encourage-toi! La vie est en fait déjà assez difficile.

Ne parle que positivement de toi et de tes capacités, de ton corps et de tes organes! Cela te remonte le moral et te renforce. Dans mon cas, c'est ainsi: maintenant que je suis vieille, j'ai pris l'habitude de ne parler que bien de mon corps, de mes organes, de mes yeux, et je les loue pour leur bon travail. «Mes chers pieds fidèles, vous me portez depuis tant de décennies maintenant!» Est-ce naïf? Soit! Mais cela me fait du bien et me fait sentir bien dans ma condition humaine.

Et rappelle-toi la bénédiction de la gratitude! La gratitude nous rend forts. Quiconque vit une vie basée sur la gratitude vit mieux et plus facilement, crois-moi! Tu n'as aucune raison d’être reconnaissant? Regarde autour de toi! Regarde attentivement! Voilà de quoi tu pourrais être reconnaissant! As-tu, comme moi, de l'eau courante? Même de l'eau chaude? Et du courant électrique? Ou dois-tu charrier des cendres et du bois même avant de pouvoir commencer à faire la cuisine? Tout comme ma génération l'a encore connu?

Trouver chaque jour une raison d’être reconnaissant - c'est de l'art de vivre! C'est ce que ma chère et forte mère savait si bien faire, même au lendemain de la guerre, alors qu'elle était veuve avec quatre jeunes enfants et dans la plus grande détresse.

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